روما بت
ماه بت
پین باهیس
بهترین سایت شرط بندی
بت کارت
یاس بت
یک بت
مگاپاری
اونجا بت
alvinbet.org
بت برو
بت فا
بت فوروارد
وان ایکس بت
1win giriş
بت وینر
بهترین سایت شرط بندی ایرانی
1xbet giriş
وان کیک بت
وین بت
ریتزو بت
porno porno 2025 hentai porno pornhub lesben porno Ofis taşıma fiyatları En iyi nakliyat firmaları paperio yohoho yohoho yohoho io games io games unblocked Centre Mnémo

Le Quatuor Alouette

Vol. 8, no. 2, Hiver 2004

par HURTUBISE E.D., Lieut-Colonel

NDLR : Dans le cadre de notre série Textes anciens, nous vous présentons un article de Lieut-Colonel E.Hurtubise. E.D., MD, paru dans la Revue du Québec industriel de 1939.

Le Quatuor Alouette, avec J.-A. Trottier, basse (assis) ; debout, de gauche à droite, Jules Jacob, ténor ; Roger Filiatrault, baryton ; et Émile Lamarre, basse.

Pour bien comprendre l’œuvre que poursuit le “Quatuor Alouette” il nous faut revenir quelques années en arrière et faire un résumé du réveil folklorique au Canada.

En 1885, Ernest Gagnon publie un volume intitulé “Cent Chansons Populaires du Canada”. Ce n’est que beaucoup plus tard, vers 1905 que des musiciens comme Achille Fortier, Amédée Tremblay et Alfred Laliberté font des harmonisations qui, pour la plupart, restent inédites ou sont rarement chantées. Personne ne songe à donner une soirée complète de folklore canadien. C’est à Marius Barbeau et à E. Z. Massicotte que revient l’honneur d’avoir donné les premières “Veillées du Bon Vieux Temps” à la Bibliothèque St-Sulpice, à Montréal, les 18 et 24 avril 1919. Ces deux soirées remportèrent un succès éclatant. Le concours gracieux de Miss Lorraine Wyman, à la seconde soirée du folklore, fit clairement saisir la valeur artistique de la chanson populaire. Un critique (Frédéric Pelletier) écrivait : “La première soirée de la Société Historique fut purement anecdotique. La seconde a été à la fois anecdotique et artistique, et elle a été visiblement plus goûtée sous son second que sous son premier aspect” « C’est en entendant Mademoiselle Lorraine Wyman dire si admirablement des chansons françaises et des chansons canadiennes, qu’on put constater comment, d’une chose fruste, la Chanson Populaire s’élève aux sommets de l’art, avec pourtant les mêmes éléments de texte et de musique.”

C’est à l’une de ces soirées que Charles Marchand, qui jusque là avait rêvé de créer une Chanson Canadienne analogue à la Bonne Chanson Française, frappé par la beauté de nos vieux refrains, décide de se consacrer à l’interprétation du folklore. Il fut le premier canadien à se spécialiser dans ce genre. Il devient célèbre en peu de temps. En 1927, appuyé de MM. Fortunat Champagne, Emile Boucher et Miville Belleau, il fonde, avec la collaboration de M. Maurice Morisset, le fameux Quatuor vocal les “Troubadours de Bytown”. Quelque temps auparavant, Marchand avait fait la connaissance de John Murray Gibbon, chef de la Publicité au Pacifique Canadien. Murray Gibbon, poète et littérateur, comprend Marchand ; il traduit plusieurs centaines de nos chansons en anglais, et en fait éditer un volume à Londres, intitulé “Canadian Folksongs Old and New”. Toujours enthousiasmé par le talent magistral de Charles Marchand, John Murray Gibbon tente la réalisation du premier festival de la Chanson canadienne à Québec, en 1927. Le succès fut tel que les autorités du Pacifique Canadien décident de recommencer l’année suivante et le président de la Compagnie, Sir Edward Beatty, offre des bourses au montant de trois mille dollars pour les meilleures compositions basées sur des thèmes populaires.

Le festival de 1928 fut une véritable apothéose à la Chanson. Les meilleurs musiciens du continent y prirent part. Mentionnons au hasard Léon Rothier, Ralph Errolle, Rodolphe Plamondon, Jeanne Dusseau, Charles Marchand, Cédia Brault, le Dr Ernest MacMillan, le Dr Healy Willan, le Dr Alfred Whitehead, le Quatuor Hart House, Alfred Laliberté, Pierre Gautier, Victor Brault, Achille Fortier, Henri Gagnon, Georges Brewer, Hector Gratton, Léo-Pol Morin, Wilfred Pelletier, Léo Roy et combien d’autres dont les noms nous échappent en ce moment. C’est à ce festival que furent décernés les prix du concours Beatty. Nous avons eu l’honneur de voir l’un des nôtres, Claude Champagne, alors poursuivant ses études musicales à Paris, décrocher un premier prix à ce concours.

Le dernier festival de Québec eut lieu en 1930. Cette fois, la majeure partie du programme est confiée à Charles Marchand. Malheureusement, il ne put voir la réalisation de ce rêve ! Charles Marchand meurt le ler mai de cette même année... Le Festival a lieu quand même, sur les données de Marchand. La direction musicale est confiée à Harold-E. Kev et à Oscar O’Brien, ce dernier, l’un des plus intimes collaborateurs de Marchand, celui de la première heure. L’en-tête des programmes portait la note suivante : « À la mémoire de Charles Marchand ». Le festival des Danses, Chansons et Métiers du terroir de Québec avait été préalablement fixé au mois de mai, mais le décès inattendu de Charles Marchand retarda cet événement au mois d’octobre. Cependant l’âme du barde canadien-français plane au-dessus de nous au cours de ce festival dont l’organisation fut en grande partie, son œuvre.

Ces trois manifestations avaient donné un regain de vie sans précédent à notre folklore national. « Les Troubadours de Bytown » qui avaient pris une part active à ces trois festivals se trouvent maintenant désorganisés par la mort de Marchand. Il fallait pourtant que cette œuvre se maintienne. C’est alors que par une heureuse coïncidence, Oscar O’Brien, qui a hérité du répertoire de Charles Marchand, fait la connaissance des fondateurs dit “Quatuor Alouette”, MM. André Trottier et Roger Filiatrault, le premier ayant déjà travaillé avec Marchand, le second revenant d’un voyage d’études en Europe. Ces messieurs lui confient la direction du Quatuor ; mais avant d’accepter définitivement cette tâche, Oscar O’Brien veut les mettre à l’épreuve. Il leur demande de préparer eux-mêmes un premier concert avec des pièces qu’il met à leur disposition. Le « Quatuor Alouette » travaille avec enthousiasme et se présente pour la première fois en public, le 29 mai 1932, en la Salle des Artisans Canadiens-Français qui la leur avait prêtée gracieusement. Ce concert était sous la présidence conjointe du Lieutenant-Colonel E. Hurtubise et de John Murray Gibbon.

À partir de cette date, Oscar O’Brien est intimement lié au « Quatuor Alouette ». Il veut en faire des artistes mondiaux, un groupe homogène qui puisse se présenter sur n’importe quelle scène du monde entier. Pour cela, et afin d’éviter toute comparaison avec ce qui a été fait précédemment, il développe le côté musical plutôt que le côté scénique des chansons. Les artistes du Quatuor répondent bien à ce désir. Leur ténacité au travail les conduit de succès en succès et c’est ainsi qu’ils arrivent à chanter devant Nos Souverains. Mais n’anticipons pas.

En 1933, le « Quatuor Alouette » est invité à chanter à Ottawa, à la Conférence Universelle des Postes ; à Toronto, au Handicraft Guild Exhibition ; à Lucerne en Québec, au Seigniory Club ; à Montréal, à l’Auditorium du Plateau. C’est après ce dernier concert que John Murray Gibbon écrit la note suivante : “I heard enough to realize that the Quatuor Alouette is quite competent to step into the shoes of the Old Bytown Troubadours.” De plus, le Quatuor donne une série de vingt-six émissions à Radio-Canada, etc...

L’année 1934 débute par un concert dans le studio d’Alfred Laliberté, pianiste et compositeur. Le Quatuor est prêt à affronter le public étranger. Le 8 janvier, il entreprend donc sa première tournée américaine.

Il chante avec succès à « The Academy of Arts and Sciences de Brooklyn », N.Y., à l’Université du New-Hampshire, à Lewiston, Maine, et autres endroits. En juin de cette même année, il est désigné par le Gouvernement Canadien et invité par la France pour suivre la Délégation Officielle à l’ouverture des fêtes du « Quatrième Centenaire de la Découverte du Canada par Jacques Cartier ». À Paris, il chante à Notre-Dame de Paris, aux Tuileries, au Bois de Boulogne où il alterne avec Serge Lifar et le Ballet du Grand-Opéra : à l’Hôtel de Ville, au Comité France-Amérique, etc., De là, à Saint Malo, Dinard, Rouen et Le Havre. La presse française et canadienne n’a pas tari d’éloges à son sujet. Pour plus amples détails, voir le chapitre consacré aux Alouettes dans le livre d’Edouard Montpetit, intitulé “Le Front contre la Vitre”. À leur retour d’Europe, il chante au Centenaire de la Ville de Saint-Jérôme et à l’Exposition Provinciale de Québec.

L’année 1935 n’est pas moins remplie. En outre de trente-sept émissions radiophoniques à Radio-Canada dont l’une est une émission transcontinentale, le Quatuor chante à l’École Supérieure de Musique d’Outremont, au Château de Ramezay, invité par la Société Historique, aux Soirées Littéraires sous la présidence de M. Edouard Montpetit, aux Concerts Populaires de la Société St-Jean Baptiste et à la Société des Auteurs Canadiens. Encore une fois, M. John Murray Gibbon envoie son appréciation à Oscar O’Brien, comme suit : “I did not have the opportunity of congratulating Le Quatuor Alouette for their contribution to last night’s programme. It was a very finished performance, and you deserve much credit for having brought the Quartette to such a pitch of perfection.”

En 1936, le « Quatuor Alouette » se fait entendre au Cercle Inter Nos, à la Société des Concerts à Valleyfield, à Windsor, Ontario, à Détroit, Michigan, à Ste-Thérèse, à l’Anniversaire de la Fondation de la Ville de Montréal, à l’Hôtel Windsor devant l’Association des médecins de langue française de l’Amérique du Nord. La ville de Montréal désigne ces chanteurs pour aller chanter à Cleveland, Ohio, à la Convention de la Légion Américaine.

En 1937, il chante tour à tour, au Ladies Art Club, à l’Alliance Française, à la Convention du Rotary Club et il entreprend une seconde tournée européenne. Cette fois, il donne trente-cinq concerts dans les villes suivantes : en Belgique, Bruxelles, Liège et Verviers ; en France, Nancy, Lyon, Nîmes, Béziers, Avignon, Orange et Paris. À Lyon, le concert est sous la présidence de M. Edouard Herriot, Maire de la Ville. Tout le Corps Consulaire y assiste. À Paris, le Quatuor a aussi chanté à Radio-Paris et à la Maison Internationale de la Cité Universitaire. Il revient de cette tournée avec des critiques sans réserves.

En 1938, les activités du Quatuor se poursuivent toujours de la même façon. Les principaux engagements sont le Lancement du Réveil-Rural à Radio-Canada ; une tournée à travers la province avec Jean Clément ; il chante devant la Société des Écrivains Canadiens ; il prend part à l’émission mondiale irradiée dans quarante-cinq pays différents, et il est engagé par la Compagnie Labatt’s pour une série de cinquante-deux émissions radiophoniques.

Enfin vers 1939, l’on peut dire que le « Quatuor Alouette » est reconnu d’une façon officielle. Il a l’insigne honneur d’être choisi pour chanter devant Leurs Majestés au banquet civique offert par la Ville de Montréal à l’occasion de la Visite Royale. L’on a pu voir par le compte-rendu des journaux du lendemain jusqu’à quel point le Quatuor fut apprécié par Leurs Majestés. Personnellement, Sa Majesté la Reine Elisabeth a manifesté, le désir de réentendre certaines chansons, entr’autres, “Alouette” et “À la Claire Fontaine”.

Après de tels succès, il est inutile d’insister sur la valeur artistique de ce groupe. Disons seulement que le « Quatuor Alouette » est décidé plus que jamais à redoubler d’ardeur au travail afin de maintenir une réputation acquise au prix de tant de labeurs.

Le « Quatuor Alouette » est composé de MM. Jules Jacob, ténor ; Roger Filiatrault, baryton ; J. André Trottier, basse ; Émile Lamarre, basse ; Alexis Pépin, accompagnateur ; sous la direction d’Oscar O’Brien.



Infolettre

FACEBOOK